J'ai mal. J'ai mal j'ai chaud mais je tremble,
J'ai mal. J'ai mal j'ai chaud mais je tremble, j'étouffe, et ça tourne ça tourne et ça tourne encore... Non je ne me laisse pas tomber, mais mes jambes ne me soutiennent plus. Cette chaise refuse de me stabiliser. Je boirai bien de l'eau fraîche, mais ça ne passera pas, ce noeud dans ma gorge m'en empêchera. Ça va passer, ça va passer ÇA DOIT PASSER. Parce que c'est soit ça soit moi. Mes mains gelées soutiennent ma tête qui balance, et tentent aussi de la rafraîchir. Si je criais? J'en ai tellement envie, mais mon cri ne serait pas a la hauteur de ce que je souhaite hurler, pas assez fort, alors je crie en silence, je l'entends ce cri, je sais qu'il résonne là, dans la pièce où je m'enferme depuis des jours. Voilà, j'ai beau pleurer ces stupides larmes reviennent toujours, on pourrait pourtant croire qu'un jour elles puissent tarir. Après je vais encore me sentir toute bizarre, étrangère, anesthésiée. En me balançant doucement, je parviendrai peut être a ne plus penser a rien et a m'endormir, après ces trois nuits de cauchemars, de sommeil si agité. Mais bon au moins pour une fois c'était du sommeil! C'est presque fini, j'ai peut être bien fait d'écrire, ça calme, même si c'est une écriture entrecoupée, et que j'ai mis plus d'une heure à écrire ce truc ridicule qui au final me fait sentir vraiment débile...
Bon. Je vais devoir partir, reprendre mon sourire et mes conneries, celles qui amusent et étonnent, mais que voulez-vous, un boulet, ça fait rire ou ça exaspère, mais ça détourne de ses propres soucis. Ça me rappelle une lettre de ma grand mère qui me remerciait pour ma bonne humeur, ma gaité qui était source de joie pendant leur bref passage dans mon petit "chez moi"... S'ils savaient... Mais la légèreté soulage bien des maux, et puisque je n'arrive pas encore a m'aider moi-même, autant faire rire les autres, je vais pas en plus ajouter ma plainte et "casser l'ambiance", comme on dit...